top of page

Prix du Général Messimy

 

 

Le Prix du Général Messimy ou Prix du Patrimoine de la Société archéologique

du Gers est organisé en étroite relation avec Madame Maryse Turbé,

petite-fille du ministre Messimy, et son fils Renaud Gagnaire.

Natif de Lyon (Rhône), le général Adolphe Messimy (1869-1935) embrasse

la carrière politique, après une brillante carrière militaire.

 

Député de Paris puis sénateur de l'Ain entre 1923 et 1935, il est plusieurs fois ministre,

notamment ministre de la Guerre et des Colonies entre 1911 et 1914.

 

Avec son ami Edouard Herriot, maire de Lyon, il crée une association pour la restauration du patrimoine de l'Ain. Pour le village médiéval de Pérouges, il finance lui-même le sauvetage de plusieurs maisons.

Le Prix du Général Messimy permet de distinguer et d'encourager le travail d’un particulier, d’une association ou d’une collectivité qui a œuvré à la préservation ou à la mise en valeur d'un élément du patrimoine, petit ou grand, témoin du passé du département du Gers. Il est décerné depuis 1995, en présence des autorités de l'Etat.

 

Pour information, le fonds d'archives du général Messimy est conservé aux Archives nationales sous la cote 509 AP. En 2019, Christophe Robinne lui a consacré sa thèse de doctorat d'histoire à l'université de Lille sous le titre "Adolphe Messimy (1869-1935), héraut de la République".

Derniers lauréats

  • 2016 : Guilhem de Certaines (restauration du château du Garrané, à Seissan)

  • 2017 : Commune du Haget, représentée par Gérard Pédurthe (restauration de l'église et mise en valeur du village du Haget)

  • 2018 : Association "Les Amis du Castet", représentée par Thierry Saint-Martin (restauration de beaux vestiges anciens, remparts, église et village de Castet)

  • 2019 : Association "Marciac Culture Patrimoine et Tradition", représentée par Christiane Dumas-Pilhou et Maurice Serres (restauration de la chapelle Notre-Dame-de-la-Croix et manifestations culturelles à Marciac)

  • 2020 : Commune de Sainte-Dode, représentée par Hervé Tujaque (restauration de l'église et mise en valeur du village de Sainte-Dode)

  • 2021 : Marie-Hélène et Yves Bondu (restauration du moulin remarquable de Riguepeu)

  • 2022 : Commune du Brouilh-Monbert (restauration de la tour-porche du village médiéval de Monbert). 

  • 2023 : M. et Mme Odorico, propriétaires du château d'Aumensan.
    Le prix a été remis par Mme Moreau sous-préfète de Condom, représentant le préfet,  M. Vincent Gouanelle conseiller départemental du canton Grand-Bas-Armagnac et M. Renaud Gaignère, petit-fils du général Messimy, rapporteur du prix, en présence de M. Saint - Martin maire de Sainte-Christie d'Armagnac à M. et Mme Odorico propriétaires du château d'Aumensan.

Adolphe_Messimy.jpg

Le château d’Aumensan (commune de Rozès) dans D-Bourdeau-J Lapart, Châteaux et belles demeures du Gers, Pays d’Artagnan-Armagnac,, éditions Val d’Adour, 2018,p.65


 

Au Moyen Age, le fief d’Aumensan appartient à la famille de Lavardac qui, aux XIVe et XVe siècles rendent régulièrement hommage aux comtes d'Armagnac-Fezensac. Par la suite, il change de propriétaire et il est acheté par un voisin, Jacques de Verduzan seigneur de Miran . La famille préfère habiter le château d’Herrebouc et abandonne Aumensan. Les Verduzan obtiennent du roi la réunion de leurs quatre petites seigneuries en comté de Miran. À la fin du XVIII e siècle, le dernier titulaire est Anne- Roger de Verduzan de Miran (1732-1811) chevalier de Saint-Louis dépense sans compter et se ruine. Il émigre en 1791, les biens qui lui restent sont saisis et vendus aux enchères. Les domaines de Miran et d'Aumensan sont acquis par la famille Lannelongue. Leur gendre Joseph Serres, maire de la commune, revient à Aumensan qui est à nouveau habité. Les descendants en restent propriétaires jusqu'au début du XXe siècle puis par héritage aux ancêtres des propriétaires actuels.

Les Lavardac édifient au XIVe siècle ce beau petit manoir peu connu, construit en bel appareil . Posé sur une grande cave, le rez-de-chaussée partagé par des murs de refend servait de stockage. Il s'ouvrait par une grande porte en ogive. Le premier étage est difficile à décrire mais, dans les greniers, on voit bien les aménagements d'habitation du deuxième étage où subsistent de beaux éléments médiévaux, placards, fenêtres géminées ou à meneau, évier, cheminée... Une grosse tour ronde très spectaculaire complète l'édifice. Ses deux étages étaient voutés d'ogives. Un escalier à vis intégré dans le mur permettait d'accéder à un niveau supérieur qui avaient une échauguette sur l'angle opposé. Au milieu du XIXe siècle, les Lannelongue transforment Aumensan en maison bourgeoise. La façade sud reçoit un percement régulier de fenêtres rectangulaire. Un escalier de bois est placé au centre. Plusieurs pièces, grand salon, chambres etc. reçoivent une décoration discrète mais élégante. Les propriétaires actuels ont sauvé le gros oeuvre et ils réaménagent sagement les pièces d'habitation du rez-de-chaussée.

bottom of page